Merlin Ferret - Documentary work

Ukrainian Exodus

( 2022 )

« À l’autre bout de la ville se trouve la gare centrale. Elle se remplit au rythme des trains, les quais s’engorgent, saturent, des familles paniquées se précipitent à bord des wagons en suivant les ordres des chefs de gare […] On traverse précipitamment les voies, le bruit de l’acier et l’odeur des vapeurs nous plongent dans le long périple que sera le départ vers les pays voisins. »

Photographies → Merlin Ferret
Conception Éditoriale → Veronika Antonova , Merlin Ferret
Graphisme → Veronika Antonova
Textes → Merlin Ferret
Relecture → Alice Lafargue
Développement négatifs 35mm → Ulysse Logéat
Impression, reliure → Imprimerie Stipa, à Montreuil

AUTO-ÉDITION / 150 Exemplaires
128 pages
Dos carré collé
17.00 x 25.00 cm
Impression Quadri
Couverture carton gris 320 g/m2
Papier Munken Print White 115 g/m2

Expositions:

- Les Olvi, Paris 75013 / Décembre 2022

- Librairie sans titre, Paris 75011 / Janvier 2023

- Librairie l'Oiseau-Vigie, Saint-Pierre-des-Corps 37700 / Février 2023

Syrie

( 2025 )

"Les camps oubliés d'Idlib. Sarmada, de la guerre au déplacement forcé, le lourd tribut de l'exil"

Un reportage de Merlin Ferret & Audrey M-G

Dès 2011, pour fuir le régime et pour échapper à la guerre, pas moins de 13,8 millions de syriens ont été contraints de fuir leur foyer, soit environ 60% de la population. 7,4 millions sont aujourd’hui déplacés internes. C’est la première population au monde de personnes contraintes de fuir à l’intérieur de leur propre pays. Le camp de Sarmada est situé dans la province d’Idlib, à l’extrême nord-ouest de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie. Rangée après rangée de tentes, ce camp informel abrite des milliers de personnes depuis parfois plus de 10 ans. Les conditions de vie y sont extrêmes et l’aide humanitaire n’est jamais, ou difficilement, parvenue. Malgré les changements politiques majeurs survenus en Syrie au cours des dernières semaines, la crise humanitaire persiste et avec, le peu d’espoir de retourner chez elles.

Un document vidéo - 10min

Crédits :

Images - Merlin Ferret

Textes - Audrey M-G

Fixer - Asaad Al Asaad

Traduction - Téa Ziade

Traduction additionnelle - Adnan Farzat & Jihane Guillot Moueix

Voix off - Eléonore Plé

Montage & étalonnage - Merlin Ferret

Mixage son - Mathieu Collet

Drone - Asaad Al Asaad

Production & diffusion - Specto Média

Fils et Filles de Bni Guil

( Travail en cours - 2022 -2024 )

Quitter ses terres, s’exiler en direction des villes au détriment

d’une culture nomade vieille du Moyen Age.

S’abandonner à l’exode rurale ou tenter de préserver son patrimoine. La tribu des Bni Guil installée dans la région de Tendrara au Maroc fait face à ce nouveau dilemme. En cause : les difficultés économiques d’un pays qui subit de plein fouet la loi des marchés, une crise globalisée, ainsi qu’un réchauffement climatique, asséchant les terres et rendant les cultures de plus en plus difficiles. Ce dérèglement, laisse les troupeaux -première ressource économique de cette population- sans pâturages, contraignant certains membres de la tribu à rejoindre les villes dans l’espoir d’un meilleur cadre de vie.

Parmi tout cela, les convictions sur leur culture nomade divergent selon les générations. Alors que Moumna, femme Bni Guil, respectée et admirée de tous, décide de consacrer sa vie à la transmission de sa culture via la création d’associations. Certains jeunes garçons, rêvent eux, non pas juste de rejoindre la grande ville d’Oujda mais de partir en direction de l’Europe.

Le vent du désert porte en lui un nouveau souffle, entre la lutte pour la préservation d’un patrimoine riche de savoir et le désir d’un eldorado inconnu.

Il est également question de documenter la culture Bni Guil, presque vierge d’archives photographiques alors que celle-ci risque de disparaître dans un avenir proche, tant les dunes de sable grappillent les terres des derniers acteurs de cette tribu.

Cette série photo laisse donc découvrir les visages tannés de ces hommes et femmes vivant au rythme du soleil et contrains de revoir leur mode de vie sans quoi la sécheresse de la terre aura raison d’eux. Ces images illustrent également les décors qui dessinent cette région du Maroc. Des paysages qui changent au gré des kilomètres parcourus et offrent à voir des montagnes aux couleurs pastel, des villes et villages dont certains semblent s’être figés dans le temps.

To leave one's land, to exile oneself in the direction of the cities at the expense of a nomadic culture dating back to the Middle Ages. Give in to the rural exodus or try to preserve their heritage. The Bni Guil tribe in the Tendrara region of Morocco is facing this new dilemma. The cause: the economic difficulties of a country that is undergoing the full force of the law of markets, a global crisis, as well as global warming, drying up the land and making crops more and more difficult. This disruption leaves the herds -the first economic resource of this population- without pastures, forcing some members of the tribe to join the cities in the hope of a better life.

Among all this, the convictions on their nomadic culture diverge according to the generations. While Moumna, a Bni Guil woman, respected and admired by all, decides to devote her life to the transmission of her culture through the creation of associations. Some young boys dream not just of joining the big city of Oujda but of leaving for Europe.

The wind of the desert carries a new breath, between the fight for the preservation of a heritage rich in knowledge and the desire for an unknown El Dorado.

It is also a question of documenting the Bni Guil culture, almost virgin of photographic archives whereas this one risks to disappear in the near future, so much the dunes of sand take the grounds of the last actors of this tribe.

This photo serie show the tanned faces of these men and women living at the rhythm of the sun and forced to review their way of life otherwise the drought of the land will be the reason of them. These images also illustrate the scenery that draws this region of Morocco. Landscapes that change with the miles traveled and offer to see mountains with pastel colors, cities and villages which some seem to be frozen in time.

Amor Capucha

( 2020 )

Frappé par la crise écologique, par un système patriarcal dominant et par des inégalités sociales cuisantes, le Chili qui était autrefois le laboratoire du libéralisme durant la dictature de Pinochet, bouillonne aujourd’hui de revendications.

Octobre 2019, la jeunesse s’embrase suite à l’augmentation du coût des titres de transport. Cet élan d’indignation entraîne le reste de la population à rejoindre le brasier. Le peuple prend la rue et s’oppose au gouvernement de Pinera. Une nouvelle constitution démocratique et égalitaire entre les sexes ainsi qu’une justice sociale et écologique sont demandées. Pinera répond alors par une répression policière et militaire, faisant plus de 30 morts et 3 649 blessés entre octobre 2019 et février 2020. Cette répression, également accompagnée par une propagande médiatique montre le caractère dictatorial du gouvernement.

Malgré cela, la détermination du peuple ne cesse de grandir. Les mouvements écologistes, féministes et libertaires ainsi que la riposte populaire menée par les manifestants, traversent les continents et commencent à influencer les luttes à l’échelle mondiale.

Ces images illustrent la détermination émanant de la rue, premier théâtre de la lutte entre le peuple et son État.